Définir un objectif climatique, comme réduire de 50% ses émissions de gaz à effet de serre (GES) d’ici à 2030, est une chose. Traduire cet objectif en actions qui permettent effectivement de l’atteindre en est une autre.
C’est ici que le scénario de réduction des émissions de GES est particulièrement utile. En effet, il permet de:
- Réduire le risque que l’objectif global (-50% d’ici à 2030) ne soit pas atteint,
- Définir dans quels domaines (énergie, mobilité, achats, etc.) les réductions seront faites,
- Définir la courbe de réduction dans le temps,
- Décliner l’objectif global en objectifs secondaires, sectoriels ou thématiques (mobilité, énergie, etc.) plus faciles à appréhender.
Afin d’obtenir un scénario de réduction robuste et efficace, voici les 4 erreurs à éviter absolument.
Ne pas prendre en compte la faisabilité des actions
Certaines actions, comme passer de l’électricité conventionnelle à l’énergie entièrement renouvelable, peuvent se faire facilement d’une année sur l’autre.
D’autres, comme isoler le bâtiment, se sourcer en matières premières durables ou renforcer la protection du climat dans la culture interne, peuvent demander du temps ou des investissements plus conséquents.
Ainsi, il est important d’intégrer les délais adéquats dans la planification.
Oublier les émissions des solutions alternatives
Beaucoup de solutions ne permettent pas une suppression totale des émissions de GES. Par exemple, lorsque l’on remplace des déplacements en voiture par du télétravail, un part de l’électricité et du chauffage du domicile doit être pris en compte.
En effet, l’employeur a la responsabilité de fournir un environnement de travail adéquat et cela inclut le chauffage. Et l’électricité est directement utilisée pour travailler. Il est donc normal de la prendre en compte également.
Oublier ces émissions vous assurera de manquer votre objectif.
Se baser sur un objectif climatique global non pertinent
Plusieurs faits ont été établis et servent de repère au niveau mondial et national :
- Maintenir réchauffement global d’ici 2100 bien au-dessous de 2°C (voire à 1,5°C);
- Pour contribuer à cet objectif, la Suisse doit réduire de 50% ses émissions d’ici 2030 par rapport à 1990 et de ~90% d’ici 2050.
Toute stratégie climatique doit s’appuyer sur ces objectifs.
Surestimer les capacités humaines
Comme tout projet nécessite du temps et des savoir-faire, il est important de vérifier que les ressources humaines et les compétences seront accessibles et disponibles en temps voulu, de manière internalisée ou externalisée.
Conclusion
En prenant en compte ces éléments, vous mettez toutes les chances de votre côté pour obtenir un plan d’action clair, réaliste et qui vous permettra d’atteindre votre objectif climatique.
Vous saurez ainsi que votre organisation fait sa part pour la protection du climat et la protégerez contre les risques de greenwashing.
Pour vous aider, ecoLive a mis en place un outil de création de scénario. Celui-ci permet aisément de remplacer un élément actuel par une alternative moins impactante, en fournissant la baisse réelle des émissions.
Vous vérifiez immédiatement l’efficacité de votre plan d’action et l’ajustez directement.