Avec le changement climatique, de nombreux risques gagnent en importance.Par conséquent, il est capital d’en avoir conscience, pour la pérennité de son entreprise.

Afin de vous aider, ecoLive vous propose une synthèse de ces risques, thème par thème (politique, économique, social, technologique, environnemental, légal), en se concentrant sur les risques majeurs.

 

Commençons aujourd’hui avec les risques politico-climatiques, qui décrivent comment les actions des gouvernements peuvent impacter une entreprise en Suisse et qui se réalisent largement dès à présent.

Comme l’Union européenne est un marché important pour les entreprises suisses et que ses réglementations sont souvent reprises, des éléments européens sont pris en compte.

 

1. Réglementations environnementales et climatiques

  • Renforcement des normes environnementales : Les gouvernements fédéral et cantonaux peuvent introduire des réglementations plus strictes, à l’image des étiquettes-énergies, des émissions de CO2/km en véhicule ou vis-à-vis de la gestion des espaces verts.
  • Obligations de divulgation climatique : Notamment avec la CSRD en Europe et de l’OCI en Suisse, toujours plus d’entreprises sont tenues d’évaluer et divulguer leurs risques climatiques et leur stratégie de réduction de manière transparente.
  • Interdictions ou restrictions : Certaines industries peuvent être confrontées à des interdictions ou des restrictions sur l’utilisation de certains matériaux ou technologies polluants, comme les moteurs thermiques.

Les conséquences en cas de non-respect des réglementations sont principalement de deux types : les sanctions des autorités (amendes, suspensions des activités, etc.) et les sanctions du marché (perte de confiance des investisseurs, non-conformité avec les exigences des clients, etc.).

 

2. Politiques fiscales

  • Taxe carbone : L’introduction ou l’augmentation de taxes carbones peut accroître les coûts d’exploitation des entreprises. La taxe sur les carburants en Suisse ou la taxe carbone aux frontières de l’Union européenne sont des exemples qui tendent à se démocratiser.
  • Système d’échange de quotas d’émission : Les entreprises opérant dans un système de plafonnement et d’échange de quotas d’émissions doivent acheter des droits pour émettre des GES. Si les prix des droits augmentent, notamment dû à la réduction des quotas, les coûts pour les entreprises peuvent prendre l’ascenseur.
  • Subventions et incitations : La réorientation des subventions vers la durabilité et les énergies renouvelables peut désavantager certaines entreprises, mais aussi représenter des opportunités stratégiques.

 

3. Pression des parties prenantes

  • Activisme des investisseurs : Les investisseurs, notamment institutionnels, comme les fonds de pension et les fonds souverains, peuvent faire pression sur les entreprises pour qu’elles adoptent des politiques climatiques plus ambitieuses, ce qui tend à se répercuter dans la chaîne de valeur.
  • Pression des ONG et de la population : Les groupes de défense de l’environnement et le grand public peuvent exercer une pression politique sur les entreprises pour qu’elles réduisent leur impact environnemental. Les campagnes de boycott, les manifestations et les pétitions peuvent nuire à l’image de l’entreprise.

 

4. Risques juridiques

  • Litiges climatiques : Les entreprises peuvent être poursuivies par des gouvernements, des ONG ou des communautés locales pour leur contribution au changement climatique. Ces litiges peuvent entrainer de grave conséquences financières ou réputationnelles.

 

5. Incertitudes politiques

  • Changements de politiques : Les entreprises peuvent être confrontées à une incertitude liée à l’évolution rapide des politiques climatiques, bien qu’il soit clair en Suisse et en Europe qu’elles se renforcent. Cependant, en fonction des élections, des changements radicaux pourraient intervenir, compliquant la planification à long terme pour les entreprises.

 

En conclusion et comme souvent, ces risques peuvent concerner directement une entreprise, mais aussi indirectement, par le biais de sa chaîne de valeur.

Aujourd’hui, la tendance est claire et ignorer ces risques à de forte chance de nuire directement à la santé financière à moyen terme des entreprises.

À l’inverse, une action structurée aujourd’hui permet une transition sereine pour bénéficier de ces changements qui représentent autant d’opportunité, ne serait-ce que nous renforcer les relations avec ses clients et ses partenaires, en leur démontrant une prise en compte raisonnée de ces tendances globales.